Bryan Elpitiya a vécu un week-end contrasté pour la 4e épreuve du Championnat de France F4 qui faisait sa rentrée à Magny-Cours. Une formidable remontée en course 2 est venue contre-balancer les abandons sur accrochage qui ont plombé son score dans les deux autres courses d’un meeting ensoleillé.
Comme beaucoup d’autres jeunes pilotes et non des moindres, Bryan Elpitiya doit faire face, pour sa première saison en monoplace, à une pression bien différente de celle qu’il a connu en karting. C’est bien d’une véritable remise en cause des acquis dont il s’agit. Le doute, la perte de confiance, voilà les véritables ennemis à combattre dans une telle situation. Heureusement, un rayon de soleil vient parfois réconforter les apprentis pilotes de l’Auto Sport Academy, comme cela s’est produit pour Bryan dans la course 2.
«Au fond de moi, je sais que je peux aller plus vite.» explique le jeune Elpitiya. «Mais il y a une barrière à franchir, c’est certain. Je ne parviens pas encore à jeter toutes mes forces dans la bataille, comme j’aimais le faire en karting. C’est assez perturbant parfois… Quand on est bien entouré, ces moments-là sont moins durs à vivre. Je reçois des conseils de personnes expérimentées à qui je fais pleinement confiance et je sais quel est l’objectif. Mes performances en course 2 ont renforcé ma motivation de me donner à fond pour réussir.»
Dans la bonne moitié du tableau aux essais qualificatifs, Bryan s’est accroché à mi-parcours de la course 1. On a bien senti qu’il y avait derrière son geste malheureux une réelle volonté de se forcer à dépasser ses limites pour progresser. Cela ne marche pas toujours d’emblée, mais avec un peu de recul, ce n’est pas bien grave, même si sur le moment le coup est dur à encaisser.
Parti 23e, à cause d’une pénalité, dans la course 2, Bryan a enfin pu se libérer et attaquer de la plus belle façon. Il a donné le meilleur de lui-même pour refaire le terrain perdu en remontant 12 places en 14 tours. Sur un circuit comme celui de Magny-Cours où les F4 ne se doublent que rarement, c’est une sacrée prouesse, d’autant qu’en performance pure, il n’était plus qu’à 3 dixièmes au tour du vainqueur.
La course 3 a été à nouveau écourtée par un accrochage, dès le premier tour, quand Bryan a tenté un gros freinage à Adelaïde. Plus encore qu’en karting, tout se paie comptant en automobile. Mais c’est au prix de ce genre de leçon que se forgent petit à petit les pilotes de demain. Bryan a encore trois épreuves à disputer cette saison, soit un total de 9 courses, de quoi apprendre beaucoup de choses sur la monoplace et sur lui-même. Rendez-vous à la fin du mois sur le circuit de Nogaro.
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